top of page

Notre histoire

La naissance d'un projet ...

 

              Le projet "Antékitsch" est l'aboutissement d'un long chemin dont l'origine remonte à l'année scolaire 2009-2010.

 

           Cette année là, le hasard m'a amené à effectuer un remplacement dans un collège du quartier Malpassé.  J'y ai trouvé une équipe particulièrement dynamique et des élèves très éloignés des préjugés couramment véhiculés. Tout n'était pas rose -loin s'en faut - et j'ai eu droit à ma part de chaos. Mais,  par delà les difficultés quotidiennes, j'ai rencontré parmi mes élèves, beaucoup de personnalités très attachantes, un petillement d'énergie...

 

              Certes, j'ai vécu des conflits comme tout jeune prof qui ne bénéficie pas d'une autorité naturelle (sic !). Cependant, lorsque conformément à l'usage, je rédigeais mes "rapports d'incident", la distance de l'écriture m'amenait presque toujours  à adopter  un point de vue beaucoup moins tragique sur la mésaventure. Je ne pouvais m'empêcher de rire des situations qui, quelques heures auparavant m'avaient, à juste titre, scandalisé. L'inventivité linguistique, le culot invraissemblable, la volonté des gros durs de se construire des "personnages", souvent caricaturaux, me donnaient l'impression de vivre de véritables sketchs.... Une comédie de tous les jours, généralement à mes dépens, professionnellement inadmissible, mais une comédie quand même.  Cette inventivité, à peu près toujours involontaire (et c'est bien là le drame, ce qui  fait que, sur le moment, ce n'est pas drôle) me rendait, même les élèves les plus durs, quelque part sympathiques.

 

            Au fond, je n'ai que rarement croisé d'élèves foncièrement "méchants". La grande majorité des "durs" me sont toujours apparus comme des acteurs se cachant derrière un personnage souvent stéréotypé. Certes, la construction est souvent bancale, le personnage construit est généralement assez ridicule, et l'humour involontaire naît habituellement du caractère pathétique de la "construction". Mais dans un coin de ma tête, je me disais qu'il y avait là, probablement, quelque chose d'essentiel à travailler.... Même pour les meilleurs éléments !

 

         J'y voyais une véritable "friche pédagogique" parmi les plus prometteuses. Je me disais que pour aider ces élèves, il fallait commencer par .... leur apprendre à construire (et à déconstruire) un véritable personnage. Un personnage qui ne serait pas une caricature, mais qui aurait de la profondeur. Un personnage qui ne serait pas imposé par le milieu, mais consciement construit, avec toute la distance que cela implique.  Je m'autorisais même à rêver de nourrir cette construction de références cultures pour lui donner de l'épaisseur...

 

           Je me suis dit quà côté des cours, il serait particulièrement intéressant de développer des "ateliers de théatre". L'objectif étant de répondre à leur besoin quotidien de "théâtralisation", en s'appuyant  sur leur talent naissant d'acteur... Et surtout de leur apprendre à "être", c'est-à-dire à prendre eux-mêmes le contrôle du personnage social qu'ils construisent nécessairement. En plus de cette éducation au "développement personnel", je me disais que nous aurions là, un angle d'attaque particulièrement efficace pour développer l'imagination des enfants et pour l'alimenter d'une nourriture culturelle qu'ils seraient -pour une fois- apte  à digérer. 

 

             Ce rêve d'une éducation humaniste n'a en soi, rien de très original : Epictète, Rabelais, Montaigne l'ont énoncé en des termes bien plus clairs que les miens. Mais je voyais dans le théâtre ou dans le cinéma, un moyen pour, peut être, le réaliser. L'idée était sans doute intéressante. Cependant, elle se heurtait à un problème de taille : j'étais tout à fait incompétent en la matière. Prof d'histoire géo, également diplomé en philosophie, passionné par beaucoup de champs disciplinaires, je n'avais aucune expérience ni disposition naturelle pour la pratique du théâtre...

 

             La chance m'a souri. J'ai trouvé dans l'équipe du collège, un enseignant particulièrement motivé et aux compétences précieuses. Egalement prof d'histoire géo, il avait dans sa proche jeunesse appartenu à une petite troupe de théâtre.

 

Ensemble, nous avons monté un modeste premier projet (bénévolement). Il s'agissait de réunir des élèves volontaires hors du temps scolaire, les mercredis après-midi, et leur faire jouer devant un camescope des exposés de géographie. Les enfants développaient leurs talents de "guides conférenciers" devant un écran vert, que la magie de l'informatique nous permettait ensuite de transformer en paysage ou carte.

 

Un dvd d'un peu plus d'une heure récompensa leurs efforts. Mais surtout nous avions compris que les enfants, scolairement brillants ou au contraire en échec, étaient  très motivés pour venir travailler différemment le mercredi après midi.

 

Le théâtre était clairement un thème accrocheur.

L'expérience s'avérait concluante... on pouvait pousser les choses plus loin.

 

 

 Notre premier grand projet : Black Roméo

             L'année suivante, ma condition de "Titulaire sur Zone de Remplacement" m'a conduit à quitter l'établissement du quartier Malpassé au profit  de deux demi-postes dans deux collèges "difficiles" des quartiers Nord.

 

       Même si j'ai mené des projets dans ces deux établissements, je ne pouvais me résoudre à abandonner la dynamique initiée l'année précédente avec mon collègue. Je suis  donc revenu bénévolement  tous les mercredis après-midi dans mon ancien établissement. Mais cette fois-ci, nous avions un projet autrement plus ambitieux : faire jouer aux élèves une pièce de théâtre longue (1h40) devant un public non scolaire. L'idée était de ne pas proposer un simple amusement de fin d'année, mais de tenter de produire un véritable spectacle, devant un public non choisi, avec toutes les exigences que cela implique.

Pour cela, je me suis efforcé d'écrire une pièce, "Black Roméo".

 

         Chaque personnage a été pensé à la mesure de chacun des élèves participant au projet. Cette "mesure" impliquait deux contraintes.

D'une part, il me fallait écrire des rôles "jouables" c'est à dire respectant les capacités de jeu de chacun. Il m'a donc fallu apprendre à connaître, à imaginer ce que chacun pouvait jouer.

A ce travail de construction, partant de l'enfant/acteur, j'ajoutais une seconde exigence, plus "culturelle": j'essayais d' ajouter au personnage des dimensions et inspirations empruntées aux figures du théâtre  classique.

 

              Pour toutes ces raisons, la pièce, a été pensée comme un "pont" entre les enfants et la culture savante ... Une façon de nourrir et contruire leur "être" avec les ressources d'une culture humaniste.

 

                 Mon collègue n'a pas ménagé ses efforts pour former les enfants au jeu d'acteur, et faire exister notre troupe. Il lui a trouvé un nom: "les petits pas dans les grands". Tout un programme !

              Moi-même, j'ai énormément appris en travaillant avec lui. Ses compétences et qualités personnelles ont permis de faire de cette pièce, un moment pour nous tous, enfants comme adultes, mémorable. Mais par-delà le résultat final, c'est bien une expérience fondatrice, une aventure commune que nous avons vécu. Je vois encore régulièrement, cinq ans plus tard, certains des acteurs de Black Roméo. Et je ne crois pas travestir la réalité en disant que cette aventure, quelque part, reste l'un des souvenirs les plus  marquants de leur vie de collégien... En tout cas, de mon côté, cela a marqué ma vie de prof...

 

Ci-dessous vous pouvez voir une petit reportage réalisé par la LCM à propos de notre initiative.

Le second grand projet :

"La liberté des songes "

notre  long métrage d'apprentissage

 

                 L'année suivante ma condition de TZR m'a conduit à éprouver dans ses ultimes raffinement ma vocation de "variable d'ajustement". Je me suis retrouvé en poste sur trois établissements différents ! Mais fort du succès de l'année précédente,  je n'allais pas arrêter la dynamique  des projets dans le collège de Malpassé.

 

                   Sauf que cette année là, nous avions décidé d'aller plus loin : après le théatre place au cinéma ! La troupe des "petits pas dans les grands" devint "la troupe des petits pas dans l'écran".

 

                 Non seulement j'intervenais en bénévole, mais en plus, pour réaliser ce projet, j'engageais mes fonds personnels pour acheter l'intégralité du matériel de tournage et les costûmes. Un investissement colossal à l'échelle de mon salaire. Mais je voulais être à la hauteur de nos rêves. Les enfants étaient enthousiastes, et ils étaient toujours plus nombreux à venir chaque mercredi après midi.

 

                       J'ai écris le scénario de "la liberté des songes" en suivant les mêmes exigences que pour la conception de la pièce de théatre. Mon collègue a formé les enfants au jeu d'acteur pendant que je prenais en charge toute la partie technique de la réalisation.

                   Pour moi, ce fut une année d'apprentissage. J'ai appris à faire un film, à écrire un scénario, à jouer moi-même un rôle. Apprendre aux enfants, mais en même temps apprendre avec les enfants, se planter avec eux, souvent faire moins bien qu'eux... Car oui, je suis un piètre acteur. L'expérience est du plus grand intéret : jouer avec des élèves qui font preuve d'un plus grand talent que soi... puis réaliser que ces mêmes élèves sont, pour certains, en échec scolaire... (pas tous ! beaucoup des enfants du projet sont de très brillants élèves) Voilà une expérience que l'enseignant que je suis n'est pas près d'oublier...   

 

                     Je laisse au lecteur le soin d'imaginer la masse de travail qu'il a fallu pour réaliser ce film de 2h15. Guillaume Forget a accepté de composer intégralement la musique du film, musique qui est avec le sourire des enfants, un des joyaux du film.

Film d'apprentissage, film métaphysique, cela fait deux handicaps assez sérieux pour rencontrer le public. Malgré tout, c'est un film dans lequel les enfants et moi-même avons mis beaucoup. C'est donc un film riche d'une profondeur sentimentale qui échappe à beaucoup de ceux qui n'ont pas vécu notre aventure, mais il peut tout de même émouvoir les âmes cinéphiles et bienveillantes. Nous avons réussi à le projeter dans trois cinémas de la région.

 

Vous pouvez voir-ci contre, la bande annonce du film, et quelques articles de presse relatifs à cette magnifique expérience.

 

 

 

 

Le troisième projet : l'Antékitsch,

Le film de la "maturité" ?

 

                     L'année suivante, le hasard des remplacements m'envoyait boucher un trou au lycée Nord de Marseille. Mais il était pour moi impensable d'abandonner les activités du mercredi après-midi au collège de Malpassé.

 

               Toujours bénévole, toujours autofinancé, bénéficiant de la tranquilité qui découle de l'indifférence de l'administration du collège, j'ai proposé à mon collègue et aux enfants un nouveau scénario pour un nouveau long métrage : l'Antékitsch. Nous avions beaucoup appris les années précédentes et il était temps d'aller plus loin et de proposer un film plus "fini" j'oserais dire : "presque professionel".

               En plus de notre expérience, la dynamique impulsée depuis déjà trois ans auprès des enfants du quartier, atteignait alors son apogée : nous faisions largement le "plein" d'enfants chaque mercredi après-midi. Une troupe d'une admirable diversité, composée de collègiens, mais également de petites soeurs ou petits frères , d'anciens élèves venant du lycée... Une troupe d'enfants de 10 à 18 ans, scolarisés à l'école primaire, au collège, au lycée militaire comme au lycée professionel. Différence des âges et des situations,  mais différences abolies par la force d'un projet fédérateur. Chacun avait sa place, chacun apportait sa richesse, son enthousiasme et son talent.

 

          La confiance qu'ils avaient en nous, permettait de réaliser l'improbable : des élèves étiquetés "absenteistes" et réputés pour leur "velleité" dans le cadre scolaire, se révélaient assidus et très impliqués dans notre projet. Des enfants qui n'avaient jamais appris leurs leçons apprenaient des pages entières de texte ! Le secret de cette réussite était en réalité étranger à nos qualités propres. Il résidait probablement dans la cohésion du groupe. Les textes souvent longs et difficiles n'étaient pas appris pour nous contenter. Ils étaient appris par égard aux autres acteurs de la scène. S'il n'y avait pas de contraintes verticales (nous étions hors cadre, donc sans l'arsenal traditionnel des profs : appel, punitions, sanctions etc) il existait bien un ensemble de pressions, mais horizontales et diffuses. C'est entre eux qu'ils se motivaient, et cette force était probablement supérieure à nos rappels.

 

               Notre édifice n'en était que plus solide. C'est sur ces fondations que nous avons construit le film. Là encore, mon collègue a formé les élèves au jeu d'acteurs, pendant que j'expliquais à chacun le scénario, et les particularités de son personnage. Nous avons allimenté cette construction d'une nourriture culturelle particulièrement dense : l'étude de personnalités comme Salvador Dali, Vasarely, de textes de Walter Benjamin, l'étude de scènes et de personnages chères aux cinéphiles, ont été l'occasion d'enrichir cette construction, mais également d'interroger le monde si particulier de l'art. Au point que notre projet a pu prendre parfois la forme d'une initiation à la philosophie et à l'anthropologie. 

 

               Le tournage nous a amené à faire découvrir aux élèves des lieux insolites de Marseille et sa région : La montagne Sainte Victoire, les calanques, le Frioul, une traversée à la rame et à la voile de la rade de marseille, un tournage au fond d'une grotte près d'un petit lac souterrain, au centre Vasarely à Aix-en -Provence et dans quelques autres lieux. Sortir les élèves, être dans une logique de dépassement, de soi, du quartier, du possible...  Sorties naturellement sous notre responsabilité exclusive, mais avec l'aide de ma famille. Mes propres parents m'ont soutenu avec beaucoup de bieniveillance. L'aventure est également familiale, ma mère ayant régulièrement véhiculé et encadré les enfants, et mon père accepté de jouer dans le film.

Un petit reportage de BFM TV rend compte d'une de ces sorties :

 

 

 

 

 

 

vous pouvez également lire ce très sympathique article paru sur un site d'information:

 

 

 

 

 

      Après le tournage, est venue la phase de montage. Nécessairement longue. Mais la partie de la réalisation qui a nécessité le plus de temps et de soins,  est, sans nul doute, l'étape de la composition musicale. Mon ami Guillaume Forget a donné le meilleur de lui-même pour composer une oeuvre musicale sur mesure, parfaitement ajustée avec l'esprit du film. Il nous a offert, avec générosité et passion, une véritable traduction musicale de chaque image. Le cinéma offre la possibilité de faire dialoguer les arts. Nous avons voulu une cohésion, un dialogue minutieusement pensé entre le jeu d'acteur, l'image, le texte et bien entendu la musique.

 

Comme je l'ai déjà dit, l'Antékitsch est un film poétique, donc avant tout un film musical. Il a fallu un an et demi à Guillaume Forget pour digérer le film et en offrir une merveilleuse traduction musicale. Nous ne le remercierons jamais assez pour le don personnel, l'engagement dont il a fait preuve.

 

 

 

L'Antékitsch est probablement notre plus belle réussite, notre film le plus abouti. Reste à l'accompagner vers le public.

 

Merci pour votre aide !

Les projets suivants...

 

        Pendant que Guillaume Forget concentrait son énergie sur la composition musicale, nous avons poursuivi nos projets.

           Ruiné par deux longs métrages qui, en deux ans, m'ont coûté un peu plus de 18 mois de salaires en tout, nous sommes, avec mon collègue, revenus à ce qui avait fait la force de notre initiative : le théâtre. J'ai écrit une nouvelle pièce, suivant les mêmes exigences que pour Black Roméo et les scénarios des deux films suivants. Le théme seulement différait. Oedipe and Co ou " l'avenir ne finit jamais " offre un dépoussiérage de la mythologie grecque et initie une réflexion sur la tragédie.

Vous pouvez écouter un petit reportage radio sur cette initiative.

 

 

 

La pièce fut finalement jouée à deux reprises dans un petit (mais fort charmant) théatre marseillais.

 

 

          L'année suivante fut une année pour le moins compliquée. La nouvelle administration du collège, a refusé, avec des raffinements d'inélégance, et un mépris assumé, que je poursuive (toujours bénévolement) les activités du mercredi après-midi. C'était là son droit le plus entier.

                Mais je ne suis pas du genre à renoncer facilement. Au fond, le collège ne nous avait fourni qu'un lieu "pratique". Mis à part cette heureuse hospitalité, tous les moyens venaient de ma "poche" malheureusement fort trouée. Le projet de l'année étant prêt et particulièrement séduisant, j'ai donc décidé de trouver un nouveau lieu pour le mener à bien. Après bien des déconvenus, j'ai finalement décidé de créer une association et  je n'ai eu d'autre solution que d'accueillir les enfants ... chez moi. 

 

            Tous les mercredis et pendant les vacances, j'ai donc accueilli jusqu'à une vingtaine d'enfants dans mon appartement, en compagnie d'une prof du collège, concernée par le projet. L'objectif était de tourner un troisième long métrage consacré à l'exploration de l'imaginaire européen, ou en tout cas d'un de ses foyers les plus éminent : Naples. C'était là l'occasion providentielle, d'offrir aux élèves une préparation très originale de leur voyage scolaire à Naples... et pourquoi pas de tourner quelques scènes directement à Naples. Je me suis plu à rêver ce troisième film comme un outil d'appropriation de la culture napolitaine, un moyen pour voyager autrement.

 

            Ce rêve ne s'est pas complètement accompli. J'ai bien tourné le film avec les élèves, chaque mercredi et pendant les vacances scolaires. J'ai bien transformé mon appartement en atelier de peinture, ou en plateau de tournage. Les enfants sont venus, nous avons vécu de très beaux moments. Mais la coordination avec le projet de voyage scolaire s'est avérée très vite bien trop complexe. Rien de très étonnant à cela, l'administration m'ayant ostracisé de l'établissement, ma marge de manoeuvre pour  travailler avec les profs participant au voyage  s'en est trouvée réduite à néant. Mais malgré tout, un long métrage explorant la culture napolitaine a bien été tourné.... dans mon salon et dans différents lieux de Marseille. L'année n'a pas été perdue, les enfants ont appris beaucoup de choses, se sont bien amusés, et en définitive nous avons, ensemble, réussi à réaliser quelque chose malgré tous les vents contraires ! Et simplement pour cela, je suis très fier de la troupe !

Le montage du dernier film est en cours, et il sera visionnable.... après la sortie et la diffusion de l'Antékitsch.

 

 

         Aujourd'hui je ne mène malheureusement plus de projets dans le quartier de Malpassé.

        En 6 années, avec les enfants de ce quartier, nous aurons réalisé un projet vidéo, écrit, mis en scène et joué deux pièces de théâtre et réalisé trois longs métrages. Parallèlement nous avons réalisé de plus "petits" projets comme un court métrage sur le foot féminin (lauréat du concours de l'UNSS) .

 

 

 

         

 

 

Beaucoup d'élèves ont grandi, et le temps n'a pas altéré l'estime mutuelle que nous nous portons. Nous avons accompli ensemble des belles et grandes choses. Que ces oeuvres soient bonnes ou mauvaises, elles incarnent des rêves que nous avons partagés.....et que nous voudrions partager avec le plus large public...

 

 

Si vous pouvez nous aider, je vous remercie de me contacter.

 

 

 

 

 

Unknown TrackUnknown Artist
00:00
bottom of page